Poème à sonnette.
Au poète tombé
tant la rose a pleuré,
de rosée éplorée
tant qu’un lac gelé.
Un matin déporté
d’un cœur querellé,
tel un soldat rampant
au milieu des barbelés,
bal tremblant
de larmes ensommeillées.
D’une gerbe assoiffée
image sournois
un décolleté de novembre
les cendres de décembre.
Et l’éther morcelé d’un bien triste voyage
où s’émeut chemin de terre la terre entière.
En cette tranchée, vair,
les vers luisant
ne sauraient qu’égrener
quelques rimes légères,
grimaces d’un babillage,
prose énamourée,
bretelles
un cœur et sa javelle.
Connaîtras-tu l’ivresse de la dernière adresse ?
Ne serait-ce qu’une aumône de liesse …
Á la môme champêtre
une aquarelle équestre,
pamphlet,
un pan,
une plaie.
Et sous un voile étoilé
un ver luisant
et un balayage d’été,
une veillée
et d’un lange entrebâillé
un linceul de papier.
En la montre échappée
blanchissent ses lèvres,
tombée.
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