Poème de gosse
S'enivrer le cœur bohémien,
un brin de jasmin,
une main au loin.
Si l'hiver c'est demain,
mon cœur n'en sait rien ...
Ne dis rien petit bohémien,
parle-moi du bout des doigts
d’un champ de mimosa.
Me chagrine misère,
pastel infidèle,
la vie gamine orpheline,
dis-moi que tu m'aimes
d'un rebord de lèvre froissement de soie
et mon cœur sera sans frontière.
D'un requiem border Chimène,
langer les cieux,
fièvre de minuit,
s’égrène passerelle l’edelweiss,
toile lisse.
Et se meurt doucereuse ma main,
ma bohème danseuse dans son écrin.
Du bout des doigts un flirt insoumis.
Et si …
Entremêlés nos yeux se noient,
medley.
J’entends l’an, criée des saisons,
petite Fanchon sans chanson.
Les lignes de ma main ne sont qu’un hier,
volute d’un temps bohémien un après demain.
Et mes lèvres prêcheuses
n’ont d’yeux que pour ces vêpres criées,
un rêve à la criée
et je ferme mes yeux
lettre silencieuse.
Oiseau sur la branche, mon ange,
un brouillon de lange,
océane une larme,
défunte d’une prunelle,
déshabillé d'un temps,
une aquarelle au couchant,
Qu'il n'y eut qu'un moment sans tourment,
dormance nos gestes modelés.
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