Pollen.
Mon amie la rose, ambroisie de l’âme, ne fut qu’un court instant voile dans le vent. Paquetage sur le dos, nous partirons toutes deux, écume en voyage de blés argentés. Sur les vagues de tes yeux, je fugue, bouteille à la mer d’un cœur éreinté. Qu’il fut long le voyage de ma main tendue, de ma bouche suspendue au langage des fleurs. Du bout de mes doigts j’effleure la lune ronde et profonde, j’inonde de mes pleurs la ronde blonde de ma chevelure étoilée de songes et de pétales dorés. De silences égayés j’imagine un blanc immaculé étiolant la nuit et ses souffrances, la colombe de paix naissante à l’orée du firmament. Une brise océane m’emmaillote, lange de liberté. La vie se butine comme un bouquet de roses.
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