Quarante neuf, je me sens comme un œuf …
Un cœur d’orage bat son désespoir, l’espoir lui fait la cour dans son langage d’artiste et se meurent rancune et mésaventure. Une petite larme coule sur mon visage, une petite drague du temps … Qu’importe qu’une ridule caresse mon front et y grave une virgule, c’est toute une aventure ! Tant que ma plume sera ma plus grande fortune, les années importunent mes formes mais tous mes enfants d’amour, mes poèmes enjôlent ma vie. Tant que mon regard sera celui d’une bohémienne, mes mots resteront gitans, mes rimes jupons de ma jeunesse. Mon verbe l’estrade de mon grand théâtre me donne la fièvre. Je suis hors-la-loi de la langue française mais je me sens roi quand mes vers perdent pied et me rendent atypique. Ma bohème, hyène tu me dénudes si bien, mon esprit nu sur la plage de l’écriture. Ma mémoire s’ambre du blond de mon enfance et tous mes champs de blés, colostrum de ma petite parcelle de terre, sont la récolte dorée d’une môme tendre.
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