La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Revers.

 

 

Fusain d’amour entre les doigts

 

pétales du rouge aux abois,

 

les lèvres du temps,

 

tout là-bas,

 

dessinent la guérilla.

 

Aubade d’astres,

 

d’or et d’argent,

 

le pastel des déserts,

 

jazz éteint du dernier geyser,

 

le mal de ventre de la terre,

 

la montagne flamboie,

 

la fleur ploie,

 

ambroisie de solitude,

 

nourrir des dieux

 

pour des cieux de preux

 

devenus gueux,

 

mourir pour deux,

 

plaisir de servitude.

 

Ne fût qu’une oraison

 

des mornes saisons,

 

pendue haut et court,

 

au vaste cadastre

 

d’un bel horizon

 

berçant le lange

 

des ténèbres.

 

Évangéline se meurt

 

au creux d’une corolle,

 

le nectar des pleurs,

 

des lueurs d’ange

 

et pleurent noctambule

 

en gouttes de rosée

 

les haut-le-cœur

 

des marchands du bonheur

 

et gémissent endolories

 

les suppliques de la vie.

 

Métaphore d’une aurore funèbre

 

où coulissent

 

profondes

 

veines au  vent,

 

les paraboles

 

du monde.

 

Les Abysses bleutés,

 

farandole d’un peuple

 

qui crie encore,

 

coulisses

 

d’âmes moribondes,

 

Éclosent les soupirs sourds

 

d’une anémone

 

s’offrant patiente,

 

impatience de beauté,

 

impatiente

 

de cueillir les vers,

 

promenade de  mots

 

où souffrent les roses

 

et soupire ma prose,

 

brûlante aumône

 

au funeste temple,

 

l’hospice des maux,

 

vieillards de l’univers.

 

 



28/03/2013
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