Rose des vents.
Sur la grève dénudée j’ai laissé mon cœur voletant papillon éparpillé.
Dans l’éther bleuté, ses ailes dénudées, d’un enclos de lumière mon cœur s’est habillé.
Mon ballot de regrets songeur de val où le temps sait s’oublier.
J’ai erré sans mitaine et sans soulier,
une œuvre inachevée.
Sous la lune courbatue
le souvenir d’un nu,
mon cœur dévêtu,
des ailes blanches délavées,
mes fleurs du mal
baie des anges au teint pâle.
Au potron-minet
un chef-d’œuvre
mes larmes évaporées.
Sous la lune dévêtue
la gravure de mon nu,
les fleurs du bien à la main,
voile aux ailes blanches
la baie des anges d’un matin.
Nul vœu,
nulle veillée,
la lassitude noyée dans la rosée,
son hymne mièvre,
mon cœur vêtu
je me suis tendrement éveillée,
Ève.
Péché mignon,
à tâtons
d’un flirt tamisé,
le souffle de mes lèvres
tamisait le sablon,
à chaque pesée de ma bouche,
chacun de ses grains
était une louange,
incessant refrain
d’une intimiste couche.
Où sous la lune ensablée,
d’un lange blond
vêtue
femme enlisée
d’un rêve bleuté,
dans ma chevelure bouclée
crochet d’immaculé,
se pendait l’éternité.
Envoilé
sous des ailes blanches,
de sable chaud encerclé
mon cœur aux pieds nus
marcheur dans la baie des anges.
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