Soleil nacré.
Immortelle saison, les feuilles mortes pianotent, taquines ambrent les chemins de leurs larmes asséchées où l’été somnole, valse vénitienne de fleurs embaumées. Et la femme louve aux seins lourds dissimule le glaive hivernal dans son fourreau de verre. Septembre s’est étalé, sous les râles de mai le printemps s’en est allé. Les yeux de la belle énamourés d’un bleu chandelle, s’habillent de la nacre de ce ciel où laiteux les nuages s’amoncellent et s’effondrent brume opaline sur ses courbes chambrée de la robe automnale. Les champs de blés capturés, prisme de ses cheveux blonds où les lunes rousses ont teinté de brun le givre des saisons. Léger papillon rêveur, le temps henné parsème sa peau de la rosée perlée, rosacée somnambule, où la rose trémière se donne à aimer la lumière filtrée d’une danse jouvencelle inachevée. Et déesse l’horizon blanc s’est cambré.
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