T’en souviens-tu …
Respire la rose,
l’aurore en corps à corps
et mon amie la rose
est bien peu de chose
quand à peine éclose
la faucille la blesse.
Mais elle est tant de choses
quand d’une caresse
elle draine larmes et détresse.
Quand le crépuscule délaisse
souvenirs et liesse,
elle se souvient
au creux de ma main
d’une couche prénuptiale
bordée de ses pétales,
d'un jardin ecchymose,
elle a drainé chagrin.
Quand court-vêtu
le temps réveille l’hypnose,
des fleurs courbatues,
passiflore,
le givre ose
et dépose
grains de sable
dans les rouages du cœur,
alto.
Quand l’hiver se fait paletot
je relis silencieuse
aux fond de tes yeux
l’amour devenu fable.
Dans mes cieux
tournoient les heures,
je retrouve la yeuse,
me confesse
ivre de fièvre,
un parfum de rose sur mes lèvres,
une pluie sur mes paupières,
rosée,
et si j’osais
tes baisers sur ma peau,
des frissons dans le dos,
salto.
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