Transhumance langoureuse …
Je m’accroche à la grappe
de tes courbes,
tes seins
sont des raisins,
de leur jus,
breuvage des dieux,
je m’enivre …
Clochard des cieux,
prophète vaincu
d’un divin cep de vigne,
mes lèvres chantent à l’unisson
sur le feuillage de ta saison …
Oiseau migrateur vers le creux de tes reins
émigre mon destin
et disparaît la silhouette de tes quatorze ans
dans le torse de mes seize ans.
S’exclame la peine des marins
et la poésie éternelle des sirènes
se grave sur ton corps,
inceste de mes yeux.
Du grand Brel,
tu es la nouvelle reine.
Je revois encore
l’alpage de ta chair
où heureux
sous l’ombrage
d’un ciel amoureux
je tanguais dans l’orage
de nos sens fiévreux.
Le pourpre d’une corolle
tachant de rouge
le jupon blanc d’une vierge.
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