Trêve de bohème ...
Et le salin des larmes, enfant de gitan sillonne le sable de mon visage et la mer inconsciente se retire. Et sous ses méandres se fait veuve de silence … Je bois au temps perdu à la source défendue et ma plume s’imbibe de nectar de rose et de miel d’amour je m’enivre à en avoir plus soif, à en cueillir les bourgeons morts de l’enfance, à en geindre de fleurs du mal à en fleurs flânées. Corolle fermée et pétales oubliés, renaître dans l’aumône d’un automne et m’éteindre à l’orée du soleil, été indien de mes feuilles mortes, de quelques notes griffonnées, rideau usé du grand théâtre de l’humanité, j’ignore encore si mes voyelles pleureuses ont la couleur de naufrage ou l’odeur du bonheur.
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