Un enfant de toi ...
J'ai faim de toi ma muse ! Quand perle mon destin au creux de tes reins, je me sens chacal … Mes sens caressant l'antre de tes entrailles, je me dois à l'obéissance de tes seins dressés comme l'étendard d'un preux lépreux. Ma lèpre drossée par mon âme gémissante s'exclame en outre tombe. Tant de sanglots tombent au seuil de ta chair ! Je reste valet de ta chambre close ! Mes maux n'osent éclore sans le chanvre de tes lèvres. Âpre jouissance de n'être que ta chose occulte. De ton culte obscur je m'enivre à en rouler sur ce sol damné de tes mots. L'absolution de tes paroles, mon mal en rémission, entre ciel et terre je tisse l'illusion de nos corps entrelacés, la frénésie hérétique d'un affront séculaire. Artiste marionnettiste d'un déclin, tu m'offres ton sang pour irriguer le mien ! Sois mon eau bénite ! Pour toi je renie tous les saints ! Tu es le Cerbère de ma frêle existence … Ma verve est malade, hors l'absinthe de tes veines, je reste muette, enfantée d'un fantôme.
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