Valse de Vienne.
Ainsi va la vie
de valses en ennui,
de cœurs en jours aigris.
Mais d’une main
s’efface le gris
et d’un cœur s’ouvre la vie.
Et du bout d’un morceau de papier,
d’une bouchée de moi,
du bruit ivre de mes lèvres,
à la commissure de ma bouche,
s’écrit en majuscule le mot amour
comme un souffle d’embryon.
Et s’étranglent du fin fond de ma gorge
les minuscules du désespoir.
Une gorgée de couleur,
dévorante fièvre,
maestro à l’orée du bois
et mon verbe se fait empereur.
Gorgés de soleil
mes vers m’entraînent
comme un tourbillon
et éclosent mille merveilles.
Les vendanges de mon cœur,
les fruits du bonheur
à la pelletée
et me vient l’envie
de clamer des mots d’amour
sur un rayon de lune,
d’accrocher au firmament
une après une,
les rimes de mes larmes
comme des étoiles filantes,
aimantes et patientes,
interminable traîne
de mes amants.
Les derniers loups
quittent le bal masqué
et mes yeux de velours
tombent leur loup.
La dernière valse s’éteint
sentinelle,
elle veille
tendre amante perpétuelle.
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