La nudité de l'esprit.

Je fus étouffée par la perfusion de tes yeux, tes paroles galantes ambrant mon âme du soleil levant. Dilapidant ton souffle puis lapidant le mien pour redonner souffle à ta vie, tu as été mon gouffre. Et à présent tu n’es plus qu’une inconnue qui passe, frisson dans le vent … Tu me veilles comme un chien malade flaire une chienne errante. Comme une lèpre langoureuse à ce jour je recouvre ma plume baudelairienne, harnachement épistolaire le temps suppure abcès de silence. Qu’éclose ce pardon à moi-même, de n’avoir su m’aimer je me suis endeuillée, aven de conscience, amen. Tu es une plaie lancinante mais crescendo mes points de suture résistent à la pression du scalpel. Que mes maux enfin enfantés ne soient qu’éphémère sanctuaire.  Qu’au fin fond de mon être  mes battements de cœur se donnent culte de paix et d’amour. Le monde est pierre tombale quand d’une prison sentimentale  les portes claquent. Tes ris maladifs et mélancoliques ne sont plus que gonds rouillés, chuintements de serrure oubliée, chuchotis de vie. Ton a cappella argue au loin, trépas. Les barreaux railleurs du temps, échelle des cieux, sont  bois mort d’une terre vierge. Un an s’est écoulé laps de temps imparti à un objet trouvé déposé en mairie, revient le droit à autrui de te posséder coffret de cœur, cotret de larmes. Le râle du rat feu, mon cœur bat au rythme allégro qu’insuffle le printemps.

La langue de Molière écheveau d’orphelin, fusain filant voyelles et consonnes, filin de soie posée sur ma poitrine, baume de cœur, liberté d’âme. 

J’ai brûlé une bible succube, en ses cendres renaissent pages après lignes mes chapitres de vie. 

J’ai exilé des lignes de mains clandestines.

Artistes de rue, théâtre de vie.

Marionnette de cœur, marionnette de chœur …

Charmille.

Pantin de mains, pantin demain.