Almandin.
Si j’avais peint la rose, de pourpre son cœur battrait. D’un souffle immigré se querellent nos lèvres, un empire sur ta bouche … Je n’ose d’un satin recouvrir la toile grège et brosser l’aquarelle d’un cœur souterrain, mes courbes sous tes reins, rênes, drain de fièvre. Un jour je serai la Joconde, reine déboutonnée de ma tombe où l’incarnat s’endort, où l’amour s’époumone vieille blonde. Grincent les violoncelles, valse somnambule … D’une malle grisée où sont rangés nos jeux d’amour veufs attristés, geint un jupon blanc cueillette de fruits rouges à l’aube épine. En ce chemin d’églantier échoit ma peine bruine sur le rosier des chiens. Le temps passe, efface les lignes de la main, feuilles blanches ne disent rien. Á l’automne défunt tombent les feuilles mortes. Les neiges prêtresses silencieuses, de leur nu immaculé annonce la venue du mage printanier. Demain je regarderai fleurir la rose trémière, corolle vermeille à la rosée estivale, femme du monde.
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