Gargote.
Le matin elle a besoin de se sentir propre malgré que sa nuit fut sale, alors simplement un petit geste de la main pour lui dire bonjour, de son trottoir elle l’apercevra. Elle a mis un pantalon à fleurs pour se faire croire qu’elle aussi elle aura un été où ses cuisses ne seront plus une auberge de crépuscule. Pour se dire qu’un jour elle quittera sa guêpière et qu’elle ira voir la mer cette veille éternelle aux couleurs de Neptune, vagues en sursis sur sa jarretière. Des courbettes sous les nobles courbatures de la vie, son cœur est une horloge où raisonne le baiser du pauvre, les courbes nègre. Sur des lèvres abandonnées, deuil de riche, navigue son désespoir qu’elle cache sentinelle sous son matelas à grimace son bourgeon toutes fleurs aux mille et une chairs. Son soutien gorge à l’envers jonchant le plancher de sa chambre, sa petite culotte coincée dans une rainure de parquet, sa tête renversée comme une main blessée qui voudrait s’agripper aux jupons d’un arc-en-ciel, ses larmes chaudes coulent comme un enfant oublié. Chassant la grisaille de sa jupe, effaçant l’ardoise du bitume, elle respire à tire-d’aile, l’âme hirondelle, le cœur albatros.
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