Armstrong, je ne suis pas noire de cœur.
Coulée de peau,
main mendiante entre ses seins,
il entame la première danse,
valse fugitive
d’un petit bal masqué
où le temps saisonnier
fleurit leurs pensées.
La rose trémière
hameçon en leur cœur
d’amants à tisser,
où l’alliance
d’une neige éternelle
et d’un henné de soleil
ébranle la toile métissée.
Nourrissons cherchant le téton
d’un originel bourgeon,
premier vol d'un goéland
et d’une grue cendrée,
les ailes déployées
vers une île abandonnée
où émigrera leur dessein.
Où viendront nidifier
leurs vœux,
rondo de givre,
entres leurs lèvres
la frêle brindille
d’un regain
où leur rêve d’hirondeaux,
trêve d’un instant,
se peindra aquarelle
sur l’écharpe du vent,
leur âme enfin à quai,
angel grisée.
* Mamie de deux petits garçons métis et pour moi ils sont ma grand’voile.
http://jeanlucgaillard.e-monsite.com/
Toile de Jean-Luc Gaillard.
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