Refuge intemporel.
Rêve ma blonde ... La Gauloise a grimé tes paupières ... Autant bohème que les neiges éternelles, le pas affranchi des aurores à la prunelle jaunie. La cavale d'octobre et je me souviens de la brume des caresses de septembre. Môme libertine à la morsure scandinave, à la commissure de mes lèvres un drapé d'insolence voile d'un champ de blés où la douce blondeur fait fi de la guêpière de l'âge d'or. Les sanglots de novembre me donnent la fièvre, autant bohémiens que les feuilles d'automne danseuses émigrées frivoles virevoltent et frappent au deuil de décembre. Et de péniches joyeuses bohémiennes en quais enjôleurs, je sabre mes souvenirs. Ma chevelure blanche lavandière au vent d'un temps tant vagabond, tant les neiges éternelles me sont fileuse infidèle.
Rachel Désir
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