Baigneuse.
Sur la plage abandonnée, il y avait une poupée endormie, la fièvre des roses dans les cheveux. Des papillons guetteurs de rêves dansaient autour de la belle, tout en tissant au fil du firmament ses ailes d'anges. Morphée d’un baiser avait mordu ses tendres lèvres. Et la pauvre avait tant de peine à se réveiller, elle était si blême d’avoir eu ce manque de veine. Elle était à moitié nue sur le sable doré, quelques ecchymoses sur la peau, le reflet d’une mer sauvage, indomptable flot de vie comme un destin qu’on oublie d’oblitérer, oublie terre et rivage, pauvre cendrillon sans jupon, dans la cendre du non-dit.
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