La nudité de l'esprit.

Une page d’amour que l’on tourne, au loin un moulin à vent, glaneur de temps. Á  l’ombre du soldat  battre les blés, une larme pommée que l’on attendait plus … Écrémer nos regrets dernière traite de vie où le cœur s’appuie. Et nos fruits de novembre de ces deux mômes sauvages où tristes comédiennes nos larmes se mélangent. Un brouillon inachevé une encre desséchée, mon amie de papier  une rose d’encrier, derniers cris sous un pupitre d’écolier nos jours à la criée. Reste mémoire au vent ce vieux banc lycéen où tes doigts ne savaient comment faire pour détrousser la peur de la première caresse. La bohème sans cage. Triste brise de décembre grince un escalier de cendres papier brûlé  une lettre d’amour. Un carnet de voyage sur un rebord de lèvre une ancre à  bâbord. Reliquat une larme sauvage le pouls à la dérive … Grappiller sur la vigne, chasselas  quelques baies sauvages, chasse la  misère du temps, à la mue incertaine  nous reste ce  crayon à papier que nous pouvons gommer.