La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Chanvre des années.

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Tu fais de mes yeux

 

une épave silence,

 

toi l’amour qui s’efface,

 

posé sur tes paupières

 

un voile de nonchalance,

 

longitude

 

Bermudes,

 

de grâce,

 

de ta lance

 

ne perce pas

 

mon ciel bleu,

 

oasis des cieux.

 

Qu’un fruit défendu

 

ne devienne obus,

 

fourrière d’un regard,

 

glissière d’un ventre pourfendu.

 

L’absence

 

qui s’entrelace mièvre

 

sur son faîte

 

un nu d’été,

 

étaie 

 

le verbe ensaché.

 

Tu perds l’ivresse

 

de ces nuits argentées,

 

glaive esseulé

 

tu fais de nous

 

un refrain aliéné.

 

Moi j’aime à perpétuité

 

le cœur enchaîné,

 

l’âme artificier

 

des chaînes

 

de sucre et de miel

 

aux poignets,

 

officiers

 

du verbes aimer.

 

Je voudrais gravir

 

la montagne de l’hiver

 

et déposer sur tes lèvres

 

en rose éternelle

 

le temps.

 

Et pénétrer en ton cœur

 

un instant,

 

y déposer

 

en soleil

 

les pétales

 

d’une immortelle,

 

en âme ailée

 

sur le seuil

 

de nos fleurs

 

matinales,

 

j’aimerais y conquérir

 

l’éternité du verbe aimer,

 

mystifier l’aubépine,

 

défaite 

 

de nos pas

 

sur nos aubes épine

 

des jours hagards,

 

marbre des années.

 

Et au soleil couchant,

 

tourner la poignée

 

de notre chambre à coucher.

 

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30/03/2014
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