Chevalet d’enfance.
Je dégrafe ton corsage des années, soierie d’ombre sur le velouté de tes seins. Je te promets d’être sage, de mon fusain rester enfantin. Mère je veux juste peindre l’enfant au teint pâle et dépeindre ton visage de ces veinules chagrines. D’un voile de vie ambrer ta peau, le temps est un corsaire, mendiant des battements de la petite bestiole qui cause au creux de ta poitrine. Je m’approche et j’écoute le tambourin de ce petit lutin qui se croit au crépuscule quand l’aube m’offre encore l’aurore de tes yeux, leur clin d’œil malicieux aux amants de Vérone. L’automne accueille le pincement de tes lèvres, tranchée sertie d’un diamant bleu où les heures tendres évadées retiennent les petits soldats de la liberté.
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