La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Confit dense.

 

 

J’ai peur du temps qui passe, des sourires de l’enfance.

 

J’ai peur des ricanements de la vieillesse,

 

des rides de l’absence, du froid du silence.

 

J’aime la vie quand elle geint comme une pucelle …

 

J’aime la vie quand elle s’abandonne,

 

quand elle jouit comme une chienne !

 

J’aime son ivresse des jours de liesse.

 

J’aime ses prières de l’adolescence. 

 

J’aime sa berceuse de l’inadvertance,

 

j’aime sa présence malgré la souffrance.

 

J’aime quand elle est chaude

 

et s’enroule entre mes draps,

 

antre de charmes

 

dans des bras.

 

J’aime quand elle s’oppose

 

au creux de mes reins

 

à l’indifférence.

 

J’ose effleurer encore la rose,

 

câpre

 

d’essence,

 

pourpre

 

de mes chagrins

 

de jouvencelle.

 

J’ose tenir encore la main

 

de mes matins,

 

jeunesse au poing.

 

J’ai peur d’être hyène

 

de ma genèse,

 

ménopause

 

d’âtre d’âme.

 

J’ai peur des plaies de l’ignorance,

 

du plaid  de la tombe. 

 

J’ai peur quand je tombe,

 

des pleurs de la chute. 

 

J’ai peur d’être putain

 

de compassion,

 

poupée de saison,

 

chut !

 

 



04/01/2013
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