Confit dense.
J’ai peur du temps qui passe, des sourires de l’enfance.
J’ai peur des ricanements de la vieillesse,
des rides de l’absence, du froid du silence.
J’aime la vie quand elle geint comme une pucelle …
J’aime la vie quand elle s’abandonne,
quand elle jouit comme une chienne !
J’aime son ivresse des jours de liesse.
J’aime ses prières de l’adolescence.
J’aime sa berceuse de l’inadvertance,
j’aime sa présence malgré la souffrance.
J’aime quand elle est chaude
et s’enroule entre mes draps,
antre de charmes
dans des bras.
J’aime quand elle s’oppose
au creux de mes reins
à l’indifférence.
J’ose effleurer encore la rose,
câpre
d’essence,
pourpre
de mes chagrins
de jouvencelle.
J’ose tenir encore la main
de mes matins,
jeunesse au poing.
J’ai peur d’être hyène
de ma genèse,
ménopause
d’âtre d’âme.
J’ai peur des plaies de l’ignorance,
du plaid de la tombe.
J’ai peur quand je tombe,
des pleurs de la chute.
J’ai peur d’être putain
de compassion,
poupée de saison,
chut !
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