Nausée de mi-nuit.
Tu te souviens mère …
Comme tu étais fière
sur le chemin du grand rêve.
Á grandes enjambées,
à en perdre haleine,
tu galopais.
Comment te sens tu ma mère
à pas nonchalants,
le souffle haletant !
Guincher sur l’air du violon du temps,
ses cordes sont usées depuis trop longtemps.
Magicien de la grande magie noire,
corbeau dans ta corbeille trop noire,
tu moires ton plumage pour nous conter des histoires
si noires.
Tu plumes âge
et
effaces de jolies images,
mage,
mât je t’aperçois
narquois
et
ma plume rage.
Des paroles feues,
une morte de verve et de chair,
s’envole et trépasse un vœu.
Une chaire calcinée,
s’est embrasé l'ultime feu,
un bûcher et rien de plus.
Naître, grandir, punir, maudire,
gémir, vieillir, périr,
ce n’est rien.
Juste quelques souvenirs du mot vivre,
amant perpétuel,
une si petite ruelle
d’un infinitif vaurien.
Galopin de vie, tu trottes au galop,
tu as toujours le dernier mot,
guérisseur de tous les maux,
toi le verbe partir,
tu sais si bien nous trahir.
Rien n’est plus cruel qu’une vie en déséquilibre.
Rien n’est plus tendre qu’une mort douce.
Rien n'est plus violent qu'une mort lente.
Mourir c’est juste un destin orphelin de plus.
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