De Candy à manille.
Si je compte jusqu’à douze, il me manque deux doigts, deux doigts de solitude, alors je suce mon pouce et je m’émerveille de ces matins cachés. Dans la brume de tes cheveux se dessine ma main, à dix pouces de la première gelée, une prunelle déshabillée, un ballet de silence de ce cœur qui s’en va … Un ballot d’espérance sur le dos, je guette tous nos mots en rappel, un brin de fièvre en appel ce chanvre brûlant mes doigts … Fleur éclose l’engelure du temps, se gerce sur mes lèvres un vieux rouge à lèvres, le bout des doigts de tes caresses mascara sur mes cils. Gouttelettes d’eau s’en va cahin-caha l’ardoise de nos gestes. Le vieux gris d’un journal, chandeleur et Margot, sous le chéneau la yeuse et la gueuse, au coin du feu ma main tremble un peu …
La vie est une toxico, chaque matin me le dit, elle respire sans fin du soleil éteint aux cendres d’un jardin. Je te revois mon brun caressant ta brune jusqu’au petit matin. Là la clef des délices gisant enfant gâté sur un coin d’oreiller.
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