Et …
On se regarde au porte-à-porte …
Un mirage côté jardin,
vers la fenêtre un orphelin,
petite migraine
un cœur qui bat,
la vie s’égraine ...
Pas à pas,
nichée au creux de ma main la tendresse va …
Ce matin le ciel est bleu
et la vie respire,
d'ores et déjà,
et au-dehors
toi mon ami de l’ombre,
ta main dans l’obscurité à tâtons caresse mon épaule,
une caresse frivole,
à touche-touche d’une intimité
le reflet de l’aimé.
Mais au loin les ténèbres
et leur festive poursuite …
Á mille lieux de ma prunelle …
Á ta boutonnière un bleuet des champs
blotti en sa corolle un vœu,
fièvre au sommeil entrebâillé le bleu de tes yeux.
Les chevrons d’une prière,
les traverses du chemin du bon dieu,
en leur innocence s’immole un lange cendré.
Dièses de bohème un requiem,
dentellière d’un baptême,
du bout des doigts je t’aime.
Gémit l’épervier d’élytres déployés en ailes cendrées.
Brise-lames la larme d’hier.
Lyre et l’oiseau-lyre s’étreignent.
Sans ire,
amantes d’un chant
nos lèvres se rejoignent,
jouvencelle de poussière,
De nos escales tendres sans port est arrivée l’heure déportée de l’aurore.
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