Évangéline et Gabriel.
Je n’avais rien de spécial à faire … J’arpentais un chemin, flirtant avec le temps … Tes pas ont croisé les miens, Joachim du Bellay, instant bohémien, tes poèmes devant mes yeux. Sous l’ombre d’un chêne, rouvre de vie tes vers, sous ce feuillage adage, ma plume prit le large …
Ardoise éponge mes larmes chimère de muse. Sifflote quelques vers toi mon cœur, buvard souterrain. Tant l’ange dans son langage de feuilles mortes effeuille le lange de la rose éclose. Le colin-maillard des gouttes de rosée corset sous ta robe pourpre de fleur apeurée, Évangéline tes seins furent un diocèse d’aveux avortés. Un serment de vigne homélie, un sarment dénudé d’envie, chuchote la vie, ton souffle au compte-gouttes me l’a dit … Ne fut qu’un malappris ce bourgeon dans la tiédeur de la nuit.
Résonnent boulets de canon, s’éteignent les violons … En ce temps là, la guerre était hobby, caprice d’une main royale détroussant le jupon gris des veuves. Ennuyeux bal croquer la pomme dauphine, le lais des valses, le charme se retire … Des larmes versées sur un lais dépouillé que la taille a oublié, la gabelle s’en est régalé.
D’une brise fuselée, un quatrain épousé givre sur ta peau ambrée, la caresse à demi morte de mes doigts sur tes paupières dernier lai, dormeur du val ton cœur s’en est allé.
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