Flashback !
Une gerbe de silence
à la femme sur la mer du temps,
ne renie pas l’oiseau sur la branche,
n’offense pas cette femme,
ta femme.
Homme de voyage,
les déferlantes sur son visage
sont les traces de tes départs.
Ses rides d’un vent d’autan
parlent autant
qu’a navigué ta voile au couchant,
Ainsi s’éloigne un phare,
on ne fait plus l’éloge,
une bouteille à la mer,
il n’est pas trop tard.
Donne lui encore la chance
de se fracasser contre l’écueil de tes bontés.
Sa peau reste douce,
caresse la du bout des doigts.
Sa chair est encore tendre,
pourlèche la de la pointe de tes sens.
De ta main s’ouvrant en corolle,
de tes doigts pétales,
offre lui le velours
de ses vieux jours.
Sur son corps chiffonné
des vagues de l’absence,
elle donne encore un sens
à ses émois.
Sur ses lèvres momifiées,
dépose un baiser,
fais lui la cour.
D’un doigté désarçonné
fais lui l’amour
à son soleil levant.
Regarde ses taches brunes sur ses mains,
diseuses d’un long chemin.
Elle reste digne,
bercée de solitude,
dans ses draps gorgés de lassitude.
Les yeux à marée base,
le cœur latitude zéro, elle t’aime.
Iceberg de sentiments,
elle t’ouvre encore sa couche.
N’ignore pas ces quelques lignes,
juste avant quatre planches
et un mur de silence.
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