Fleur éphémère.
Il n’est plus douce vierge
que le sein de ma mère.
Brûle en ses tétons
le cierge
des quatre saisons.
Il n’est plus amer
que le fruit de l’hiver
bourgeonnant
au couchant
de sa mémoire.
Il n’est plus infidèle
que le printemps
jonchant les roses,
quand le temps s’époumone.
Il n’est plus long frisson
que la dernière brise.
Il n’est plus monotone
qu’une main qui s’oublie
sur une poignée de porte,
tour d'ivoire.
Une gorgée de nostalgie
à la trémie de la vie,
un sous-verre se brise
une larme,
une femme
et une fleur,
et l’été se sclérose.
Il n’est plus dormeur
que les feuilles mortes,
ailes des neiges éternelles.
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