Le toucher du coeur.
Tombent les larmes de la prison d’octobre, septembre en frissonne, où sont les pleurs de novembre, décembre les cherche, les oies sauvages pattes-d’oie à l’orée de mon autre visage … Où est ton cœur où est l’aurore, où est la berge de nos corps entrelacés … Á l’ombre des méandres des vapeurs d’un train fantôme, chantonne une migraine, cendres d’une mémoire, le bûcher des roses. Le ciel brandit son drapeau automnal, les nuages jupon atonal où la rose se courbe chimère de saisons sérielles. Sous le fichu des feuilles mortes lève le nez l’aster que la lune fuselée semble allaiter. Nos lèvres sieste d’été, sur nos paupières somnole la rosée gelée. L’herpès du premier baiser tout la bas herbe tremblante, j’aime l’overdose de nos mains, même lasse je n’oserai enfreindre la paume de tes prunelles. Ne fut que le temps d’un regret, j’eus perdu les clefs de notre couche de champ de blés quand au potron-minet surgit en haillon la robe de mes printemps fanés. La dentelle joueuse de jouvencelle ne vit qu’une saison, soupçon de venelle sous la mousson, se fait ombrelle à la fenaison. Sous le venin de l’éther se perd la ritournelle du grand bleu quand le goéland referme ses ailes au nid de l’hirondelle d’un faubourg.
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