Les roses se cachent pour mourir.
Ta larme tombe et le temps se trouble. Nous aurions encore eu tant d’équinoxes à découvrir, de solstices à la lèvre joueuse au jupon de rosée des feuilles mortes. La fièvre catin de mes nuits blanches, deux mômes-sourire derrière la vitre teintée de nos silences. Ta prunelle tout là-bas dévisage l’a cappella de mes courbes et moi j’entends le Mozart de tes sens. Tout au loin nature morte du bout de nos doigts l’écho de nos murmures de peau. Un ange caresse mes hanches, le souffle du flirt des roses blanches à l’anche des quatre vents. Ma main tremble s’enfouissant dans le brouillard des draps blancs de nos matins. La grêle tzigane de tes mains ailées cendre le jardin d’Éden. Qu’hier fut l’ivresse des roses pourpres, corolle de satin de nos gestes nus à l’orée d’un hémisphère, pervenche un grain de beauté s’en souvient tant ta bouche l‘effeuillait, colombe apprivoisée. L’oiseau-lyre joaillier d’une bruine où la grève ménopausée berce nos rêves. Á l’enclave d’une baie la dormeuse du mois de mai et sa péniche délestée tant somnole l’être aimé chaland du dormeur de l’été. Les cent pas de la vie … Mon cœur tourne en rond rondo d’espérance. Les roses blanches se condamnent à fleurir et les roses rouges se cachent pour mourir.
Rachel Désir
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