Mouvement de lune.
Me suis évanouie,
pétales en cortège,
le cœur sur la grève,
la rose
et puis sa fièvre.
Me suis réveillée vierge.
O ! Fragile bohème,
la senteur d’un je t’aime
te fait plier les ailes,
bruisser des lèvres.
Et la nuit
aube sur ta peau,
sur le lobe de minuit,
bénit un simple rameau,
la paix sans sa colombe,
l’olivier s’y oppose.
Un marin
m’avait
promis
sa main,
me tendant
un brin de jasmin,
le bleu de l’océan
dans ses yeux,
les pages d’un roman
accrochées au firmament,
je me suis élevée sirène
sur la plage sereine.
Mais sa voile,
blancheur incertaine,
se fit sombre
tissu en guenille,
embrun de vanille
à vingt mille lieues
sous la trombe.
Et tanguent mes paupières
sous la peine,
veules et solitaires,
mes larmes vagues blêmes
sous les jupons de la mer.
L’avé
d’un vaurien,
me suis sentie
page de quelques instants.
sous l’ombre
de ses mots roses,
me suis endormie
morose.
Me suis envolée Chimène
ailée d’un requiem,
amen.
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