Ombrage de vigne.
L’hiver entame sa danse de porcelaine, le givre entrelace les feuilles-rêve de l’automne, larmes de chèvrefeuille des bois, empreinte délaissée du corsage de l’été. Le froid hypnotise mes doigts, ma main est comme une orpheline sur le clavier du printemps endormi. Au loin le battement de cœur fugitif des hirondelles m’enrobe d’un linceul au blanc de la mélancolie, cœur de verre. L’horizon d’un poudrin hivernal dérobe, malotru, ma dernière ivresse bleue de l’océan. Des ronds de vie dans le ciel gris, tour de Babel les insomnies des saisons, quelques gerçures sur mes paupières, un orgelet, or gelé les violoncelles des quatre saison. Le blizzard de sa dentelle givrée parsème de perles de jouvencelles les bleuets de mes yeux, à la nuit tombée arpèges d’étoiles. Les astres centurion, de leur mélopée m’enrubanne vélum diaphane. Vendange, larmoient les potron-minet sous la fourrure du potron-jacquet dans son jardin détroussé, trousse du temps les chaînes de verre des quatre saisons. Châle d’un charme de cristal d’un chœur de saison, veston sur le chevalet tremblant des cieux, le dernier vin de l’été est tiré, la main ramure tremblotante, le vigneron s’est couché.
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