Pain de femme.
La vie respire, je la vis bien souvent gambader dans la clairière de l’enfance comme dans la forêt vierge de la vieillesse. Elle me prit bien souvent par la main me traînant dans la boue ou sur un chemin de printemps où bourgeonnait le temps, gamin prieur. Elle va et elle vient comme une musique à trois temps, regrets et amibes, illusions et lumière, tristesse et allégresse. Que la perle de ses yeux ne fut que promesse tenue en ce lieu angélique, chevalet du temps voyeur, des instants tirés à la courte paille. Que mon fichu ne soit que si peu porté par le vent n’est que brimade des saisons. L’important c’est la rose, portant, portant la noblesse du temps, le jasmin tant ambré du cœur ne fleurit qu’à l’usure des heures et des jours, naissance de la tendresse où la rose fanée se niche sans politesse au creux des années. L’âme est un confessionnal de délicatesses, des caresses du printemps aux brises d’été, de la douceur des feuilles mortes aux sanglots de l’hiver, de la moisson du cœur où ses battements sont trophée de candeur. L’escadrille des sentiments, quadrille de chandelle, joueuses jouvencelles à la vapeur du temps, peau de pêche à la fleur candide, nectar vanillé en vos jupons déguenillés, indélicatesse, dentelle d’âme, valseuses d’horloge, dansez mes belles.
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