Petite tendresse.
Tes lèvres sifflotent un parfum de vanille, tes caresses et le silence, baie des anges, mon automne touche à sa fin … Laisse ton regard sur mes hanches, l’écheveau de laine de mes cheveux sauvages, crin blanc baptisant mes reins. Ne joue pas l’enfant triste, la tristesse c’est pour le givre de l’hiver quand les feuilles mortes ne sont plus. Reste encore un peu ! Allons cueillir ce roux écharpe de quelques jours où l’été se camoufle. Sifflotent le vent et le temps cet air d’autant, les rescapées du couchant tes mains dans mon corsage. Ce soir il neige, mes larmes vêtues de blanc, grêle. Tout est immaculé pourtant j’ai le cœur gris, la grisaille et la brise paresseuse qu’effleurent mes doigts chanvre de Manille de toutes ces secondes vagabondes. Qu’on me donne un sursis de cette migraine de printemps jaspant le mauvais temps où les bourgeons sont les dieux du levant sans châle. L’hirondelle et ses ailes, le jasmin, un nid frissonne sur un embarcadère, ses brindilles tremblotent, nos hirondeaux grelottent au trémolo de la fièvre printanière. Je dirais au Sirocco de les réchauffer quand l’autan noir sera murmure du vent marin, écheveau de soie, les chevaux sauvages, Crin Blanc.
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