Pigeon vole.
Un vol d'oies sauvages, passe le dernier train, ta main sur la craie blanche et ce brouillon du temps sur le vieux tableau noir. Ton regard un peu sauvage, voyageur en rade, les râles de septembre... Un pigeon voyageur sur le trottoir d’en face picore quelques miettes, c'est fou ce qu'il te ressemble, esseulé à en mourir. Laisse glisser ta larme sous les ponts de Paris elle est cette jolie môme berçant tes regrets. Ta prunelle est cette romancière d'un quartier tant est belle l’inconnue de toutes tes nuits sans abri. Gifle le vent ton cœur atrophié, mitaines trouées ta main fébrile sait encore trouver la caresse du mois de mai au milieu du chiendent. La vie c'est ce corsage dégrafé, ta chemise nomade valseuse au souffle d'un bourgeon.
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