La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Rara et moi ...

 

Écrire avec l’ivresse des premiers jets, sentir crisser la plume sur le papier et ne jamais oublier  les prémices des vers jusqu’à l’ultime rime, je m’enivre de la chair de mes poèmes. Le goût juteux des mots, nul dieu ne pourra ôter le verbe aimer de mes lèvres quand je courtise la langue française, elle est déesse, ma maîtresse, sa bouche, élixir du beau de l’air que je respire. Nos épousailles de porcelaine pourtant nous avons fêté nos noces d’émeraude, toutes ces escales bohémiennes, encre contre cœur. Toi ma verve cachée au fond de mon cartable de mes neuf ans, moi je te connaissais si peu … Puis sur mon banc d’écolière de sixième, ce professeur de français  qui me dit :

-« Tu as du talent mon petit ! »     
Et moi pauvre gosse qui ne comprenait pas pourquoi  il me disait cela … Tout ça pour une rédaction écrite à l’arrache dans le bus parce qu’en ce temps là, je préférais jouer au flipper plutôt qu’étudier.  
Á présent je sais … Les inséparables ne se cachent plus dans le noir, là où on se faisait un monde en bleu  quand les coups de poing raisonnaient sur la table familiale. Et comme le dit la légende l’un s’envole, l’autre le suit.   

 

 

 

 



06/03/2013
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