Rêveuse ivresse.
Le mois de Marie
en gerbe de muguet,
qu’atteignent, mon ami,
mon amour et ma folie,
la douceur d’une nuitée.
Entre nos draps
l’aurore serait le guet
de mes incertitudes,
de tous ces ports abandonnés,
de ces rafales de vent
au soleil couchant.
Bordée de mes inquiétudes,
j’écoute la vie
clamer l’ennui
à me damner.
Shakespeare
respire encore,
son souffle dans l’oubli,
cachette d’un empire
où se languit mon cœur,
plaintes d’un printemps sans fleur.
Peau douce reflets d’étoiles,
lignes roses au bout de la nuit,
corps fous corps en cavale,
fiévreuse amoureuse tuant l’ennui,
de délices de mots elle se régale.
Sous le rythme de tes reins
fond le désir abyssal.
Hochet entre tes mains,
mes seins deviennent serins.
Si la beauté du diable
était éternelle aquarelle,
je te peindrais sur le sable,
nu et frugale.
Coups leurres de ton doux amant,
de tes belles rondeurs rejoignant l’aval,
pinceau caressant la toile,
baignant tes cheveux sur le tronc,
tes reins tes seins et ta nudité,
caresses baisers du piémont,
tes lèvres imbibent les bourgeons de rosses.
Sur tes Seins lourds s’imposent
les longs baisers en rose.
Que nul songe morose
n’ose
endeuiller la rose.
Ne fut qu’un si court instant
un ange entre tes bras,
un lange sur un ponton.
l’amour et son chaland.
Coécrit avec A L
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