Sablon d’orient.
Un rêve blanc entre les seins, un goéland et un marin, longtemps j’ai voulu effleurer la mer. Main gant de velours, la caresser, l’effeuiller, de son aube cendrée m’enivrer … Goûter son embrun, d’un bâillement de cils laisser mon empreinte sur un quai. Un chant mendiant, écho lointain, le bruissement des vagues, va allégro l’oiseau-lyre … Garder son bleu filant entre mes doigts, un flirt avec le vent. Au soleil couchant, la grand-voile opium au creux de mes reins, le zéphyr gisant sur ma peau, amant courbé. Son salin posé sur mes lèvres, un mouchoir orphelin essuyant mes paupières d'un reflet d’eau de mer, enfant prématuré dans la couveuse de mes yeux.
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