Saint Valentin, Sainte Valentine …
Dis-moi mon amour … Où sont passées ces gestes simples, ce souffle court ? Regarde ma main tremble, démunie, pourtant la rose se cambre encore, la rosée perle robe des champs. Mes rides, robe de chambre d’un bourgeon, enrobent le voyage des feuilles mortes. Lange mes lèvres le baiser pur. L’oisillon s’apprend toujours à voler avec le temps mais avec le temps s’est défait le nid de nos vingt ans. Nulle larme n’éclot au printemps, le rossignol nous l’a si souvent chanté … Des souvenirs, des cheveux gris, un long-métrage. Dis-moi mon ange … Ma chevelure blanche entre tes doigts te pèse-t-elle ? C’est tout le poids de ma tendresse … Rien qu’un cheveu blanc à l'Orient d’une couche au levant et s’emmaillote le temps petit baigneur au gré du vent. Entre nos quatre mains la gerbe des quatre saisons, dans nos cœurs les taches de myrtille de nos draps blancs.
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