Sève silencieuse.
De pleurs en épines, glissent sur ton visage des pétales pâles. Réglisse d’enfant sur tableau noir, rosée du temps, trousse d’écolière, une mèche de cheveux blonds, deux roses séchées, de vieux souvenirs, voilà ta gibecière sur le cadastre de la vie, se fond sans bruit une prière. S’élèvent un rêve, un cri, d’un crucifix tout s’oublie. Une envie se languit d’être valse de Vienne, ailes de goéland, fente de firmament, une rose, un poème, musique tzigane dans le creux d’une oreille, s’enlace une bohème, une larme s’enfuit, ne viennent les mots, mes sanglots au repos. Une main coulisse sur un piano lisse, des doigts bénissent quelques notes, une gerbe soumise se morfond dans le chœur de notre église. Une craie crisse sur une ardoise, les hiéroglyphes éteints d’un alphabet défunt, chef d’œuvre d’une eau dormante, soupçon d’angélus sur un autel sans religion, ivrogne d’un je t’aime. Une crise d’asthme, apnée de mon âme, excès de fièvre d’une envie dans tes veines, se dégrafent insouciantes les fleurs de mon cœur.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 38 autres membres