La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Solstice éolien.

 

 

 

 

 

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Le dernier soupir de décembre s’est posé tendre et volage. Un vol d’hirondelle, je tourne une page sans âge, un adage sur les lèvres. En ma prunelle d’enfant terrible tremblote un souvenir, la main de ma mère au moulin de l’espérance, Éole en fit une longue traîne chevelure d’ange. L’aumône du grand bleu… Dans mes yeux les larmes d’une lavandière, une soif de vie. Plait-il aux cieux d’avoir fermer ses paupières ?  Je te regarde Élise sur mes portraits d’enfance, un brin d’azur au creux de ma main, la vague sur mes cils. Autant en emporte cet océan de lumière. Fut très long à écrire ce dernier chapitre autant qu’en naquit :  « Les fleurs de mon mal. »  Si tu lisais ce livre, maman, tu saurais qu’en mon cœur tu es cet écrin d’étoiles où Mira s’est endormie. Camille reste cette gamine tourne-pages, carrousel des saisons. C’est le matin de Noël  carillonne à ma porte la morte saison, septembre a tombé son jupon. En ta demeure de cendres, ingénue éphéméride, immortelle silencieuse une rose de Noël en la paume de ma main  vient caresser  ton dernier train, quai de l'aube blanche.  

 

 

 

 

 

 

 

RD 



25/12/2016
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