Sous le souffle du temps ...
Tu veux déjà grignoter tes souvenirs, beaux et tendres pourtant … Ton âme damoiselle entre ton cœur en déshabillé de soie et son cœur en négligé de soi, à l’aube apothicaire jusqu’au crépuscule urticaire, des sanglots longs pom pom pom pom … Jouez violons ! D’égratignures en mélanome, l’amour s’y mêla, nomme à présent ta bouche entrecroisée, chassé-croisé de lèvres, les maux de ta couche. Nos draps trébuchaient, mêlée d’entremetteuses caresses où la fièvre fileuse, rouet de nébuleuse enchevêtrait le chanvre et la laine vierge, écheveau charnel. Frisson de lin, froissement d’ailes, crescendo les sabots d’une chevauchée enjôleuse, ouvreuse d’une toile bayeuse où s’estompe une aquarelle au fusain. Était gravé sur le vélin de ton lavis, la vie, horizon bohémien …
Enfant d’un je t’aime,
d’un rêve chaud dans l’enclos du temps je te couvrirai,
d’ambre et d’encens je te bercerai.
De ma bohème
je t’enivrerai.
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