The streets of my garden.
Belles de nacre dans leur robe cendrée, les roses sont des mendiantes apprivoisées. Á fleur de peau, enivrées de rosée, dans la paume d’une main elles valsent effeuillant jouvencelles et jouvenceaux. Elles se courbent pourpre d’amour au creux d’une couche. D’un lange estival chambrent les hanches, un déhanché de draps et deux cœurs se balancent. Le croquant d’une danse de chambrée, la lampe de chevet se vêt d’un souffle bandonéon de lune. Et la charmante de nuit s’effile arpèges noctambules.
La vie ce sont des courbes silencieuses qui dansent au son du temps et s’effeuille d’un pas feutré la rose, et se meurt la gaieté de la marguerite dans les rues d’un jardin. Une immortelle à l’imparfait se conjugue oiselet au bord d’un étang gelé. Viens ma mie goûtons voir si la rose perlée à garder son parfum. Ronsard aurait pu l’écrire sur les allées d’une rose aux pétales ajournés. Mais ne soufflez à quiconque cette prose qui ne fut qu’ombre d’une rose.
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