Spams d'amour.
Dis-moi tout, fille sans destin, dans ta poche un carnet de rue où chemine la fièvre de l'hiver… Je me souviens tu sanglotais sans témoin, un fichu sur les seins et tous ces fichus matins où tu trottinais dans le brouillard. Et au loin se dessinait un costar… Il faut bien sortir faire pisser le chien à l'accueil des bâtards ! Le brame du macadam, religieuse exquise, maquer les jupons orphelins. Rejouer le bruit sourd des rails sans destination, la gauche et la droite au tramway du mouron rouge, non pas de Moulin Rouge pour toi où les cœurs battent à pleins poumons ; juste un soutien-gorge au reflet de velours où se glisse un gant blanc, une virginale larme pour tout journal intime, un essuie-main d'amour pour tous ces doigtés à la dérobée de ta sève.
Un haïku aurait suffi :
Les feuilles automnales virevoltent doucereuses
rosée des matins
cercueil des amours mortes.
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