Sur une branche de mai, deux oisillons chantaient ...
Et les oiseaux chantaient ! Ma musette sur le dos, cœur d'artichaut, je trimbalais ma bohème, nous avons tant trébuché toutes deux. Tous ces cailloux qui ont usé nos semelles et toutes nos chutes à en faire chialer le Niagara … Mon cœur me fait pleurer comme un oignon épluché. Comme l’oisillon tombé d’un nid sous toit, je t’avais dit, je viendrai … Petit piano au trémolo, tous ces fanions de mâts brisés, la Tamise au bord des yeux, bon dieu que c’est bleu ! Toutes ces marées sans arrimage et monte, monte l’eau. Notes blanches, notes noires, do, ré, mi, mi, ré, do c’est si beau le solfège. Mais la note a boité, mon cœur en éclaté. Les cieux sont bleus mais mon âme a des bleus. Auras-tu pour moi un regard céruléen. Celui qui saurait faire fermer le bleu de mes yeux pour retenir leur flot. Et les oiseaux continuent de chanter … Il y a des cœurs qui ne savent que se faire aimer et ne savent pas donner d’amour. Il y a des cœurs qui sont amour et savent se faire oublier. Il y a des cœurs qui donnent de l’amour et ne savent le recevoir. Il y a des cœurs prêteurs d’amour et des cœurs emprunteurs d’amour. Mais mon cœur n’est qu’amour et son amour il te le donne, c’est à toi de savoir le recevoir, de savoir lui faire oublier tous ceux qui n’ont pas su voir en lui son amour. Même s’il y est camouflé tu sauras le trouver en défrichant tous ses battements. Et les deux oisillons ont passé printemps et été, devenus fiers et beaux oiseaux, plumage soyeux et vocalises au même tempo mais seront-ils suffisamment forts, le froid contre la peau, leurs maux sous leurs propres ailes pour voleter en l’automne et chanter en chœur dans le cœur de l’hiver, leur chant de mai.
Mélodie, je sais feindre le bonheur, le sourire aux lèvres même si ma bouche pleure.
La gamme, je sais cueillir la rose la rendre immortelle en neige éternelle.
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