Tant qu'il y aura des roses ...
A contre jour de l’été je caresse ton portrait un vieux souvenir, un cœur après l’après. Une mousson tiède se glisse dans mon corsage frêle balancelle de mes seins abandonnés sans le naufrage de tes mains … Le vol des oies sauvages à contre-courant, un glacis de prunelle, le temps a déshabillé mes ailes. Guet d’une vie, me restent des moments flous, un morceau de tes lèvres soupçon de prière, fièvre à genoux, un bout de dentelle, le vieux rhum d’un marin. Se dandine une rivière longée d’une écuyère filant la laine, naguère jouvencelle de roseaux. Ricochets de rose d’eau me voilà bergère du lange d'un ange blond, un fuseau à la main, roseau-massue, la quenouille d’un lit d’amour.
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