Tiroir de rêverie.
Tisse la vie, méandres au levant, chante luciole qu’emporte le vent. Serais-tu née belle enfant sur les berges du temps … Là où l’océan dépose pas à pas ses larmes bleues, ses longs bagages de salin défilé de satin. D’une tresse alourdie dansent tes cheveux jusqu’au petit matin, ballet de nuit dans tes yeux attendris, défilent l’envie et l’ennuie ballerines assoupies. Sous tes bas de détenue Madeleine au cœur perdu, sablier de migraine quand le cœur ne sait plus, et ne sait pourquoi il a perdu l’envie … Laisse aller tes ficelles jouvencelles, lange tes pieds au talon usé de ce baume d’été. Sur la branche apprivoisée, tu regardes sereine la querelle éphémère d’un ciel endeuillé. Et tes mains, tristes mitaines cherchant à caresses voilées ces instants de tendresse. L’oiseau lyre à tire-d’aile, des images enraillées, les écluses fermées de tes prunelles nues et abandonnées. Sur tes ailes vierges s’agenouille la dentelle d’une éphéméride d’un sauvage feuillage ajouré filtrant sans bruit la gerçure de tes lèvres.
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