Titan d’entrailles.
Complexe d'Œdipe, un œil sur son père et les griffes sur la mère. Ce n’est pas très catholique tout ça … Pour une fois je vais tâcher d’être sérieuse, vu la complexité de cette problématique, souvent aggravée par un sentiment de dévalorisation de la mère qui croit être la fautive, fautive de quoi ? Je vous le demande ! Poison mortel de l’existence qui reproche sans cesse d’être une mauvaise mère, de ne pas être celle que l’enfant prodige désire : laxiste et passive … Mais où va-t-on là ? Et ce père aveugle qui dorlote, qui privilégie dans un cocon ce fruit de l’inconscience qui mâture, assèche et tétanise une mère muselée, devenue frêle brindille qui se vide peu à peu de sa sève et se meurt en silence. Les ténèbres infinies d’une vie, œdème de conscience qui ne se résorbe pas. Je ne suis pas titulaire du bac +6 pas besoin non plus de diplôme de comportementaliste, les sentiments se lisent et se vivent sans mode d’emploi … Eh le bon dieu qu’est ce que tu fous la haut ! Il y a des dysfonctionnements cérébraux dans les superbes robots que tu as enfantés !
N’y a-t-il pas plus beau poème que celui-ci de mon ami Baudelaire.
Les ténèbres
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon cœur,
Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,
Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse.
Charles Baudelaire
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