Voyage au chœur des saisons.
Même si ta foi n’est pas la sienne … N’oublie pas la misère du bon dieu quand le ciel lui offrit des ailes. La rose et l’olivier s’en sont allés mais fleurit encore le brin de muguet. Volette l’oiselet sur la branche du noisetier, qu’importe la fin de l’été quand l’automne est fin prêt. La sève gisant à ses racines, le vieux chêne, feuilles à ses pieds, sait encore s’étonner de la neige tombée. Quand brame le cerf au fond du bois, la biche même apeurée feint le chasseur désordonné, sa désinvolture gibecière au vent. N’oublie jamais ce ciel d’été que les astres ont tant convoité pour y nidifier le solde des années. Ne te retourne point sur un chemin inachevé, la vie est une course-poursuite, chaussures de l’oubli aux pieds. Fais de ta canne un roseau qui plie mais ne rompt pas. Fais de tes nuits le sommeil du nourrisson car la mère des saisons te borde de ses quatre temps avec l’inquiétude d’une mère pour son enfant. Passé, imparfait, présent, futur, pluie, brise, neige et soleil, fais de tes jours le fruit des quatre saisons, la terre materne ta floraison. La caresse de tes yeux n’est autre que la main mutilée de ton cœur.
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