Á tes ordres !
Il est vingt trois et ma plume ne cesse de me harceler. Alors comme une bête asservie, j’assouvis ses désirs malgré mes paupières lourdes …
Un large sillon noir comme une procession trace un refus innocent, bordé de mille plaintes, une âme chétive s’enfuit au loin dans le soir. Un rythme effréné d’une passion recluse dans les oubliettes d’une autre histoire. Quand vient une prière se posant allègrement sur la bouche fiévreuse d’une rêveuse endormie dans les draps pourpres de la douleur … Nul n’ose s’opposer à la courtoisie de cette invitation nocturne ! De par son charme masqué, l’inconsciente courtisane se drape de sanglots où se meurent les matelots, cambrioleurs d’instants volés. Les élans incessants d’une tendre muse rugissent dans la nuit, s’exclament les hauts le cœur d’une brûlante servante ! Une poussière d’étoile s’étale sur l’étale d’un palefrenier, la mer songeuse berce les reflets d’une douce torpeur. Déferlantes de pensées se fracassent sur les rochers charnels d’une prude demoiselle. Un long silence, l’abstinence éternelle d’une nature morte s’endort. Le peintre moqueur s’estompe dans la rêverie trompeuse d’une image démasquée.
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